Canadian Anti-Hate Network
Yves-Francois Blanchet/TVA Nouvelles/YouTube
Le 13 septembre dernier, Yves-François Blanchet a réitéré sa demande pour le renvoi de la première représentante spéciale du Canada chargée de la lutte contre l’Islamophobie Amira Elghawaby, ainsi que pour l’abolition du poste dans son entièreté.
Plusieurs politiciens se sont depuis joint à Blanchet, en réponse à la recommandation de cette dernière que les institutions académiques priorisent l’embauche de musulmans, d’arabes et de Palestiniens. Elghawaby avait émis cette recommandation suite à des témoignages selon lesquels les musulmans seraient souvent absents ou bien sous-représentés dans les postes de directions des facultés universitaires.
Les critiques de ces élus présentaient les propos d’Elghawaby comme une attaque contre la laïcité au Québec, menant fréquemment à des réponses haineuses contre l’Islam et les musulmans. Parmi ces commentaires, plusieurs expriment une crainte que les musulmans « prennent le pouvoir » au pays.
Les prises de position d’Elghawaby dans les derniers mois ont mis en lumière une montée de la haine et du racisme contre les musulmans, les arabes, et les palestiniens sur les campus universitaires, la menant à écrire une lettre de recommandations soumise aux institutions postsecondaires.
Pascale Déry, ministre québécoise de l’Enseignement supérieur, à répondu en demandant à Elghawaby de « se mêler de ses affaires ».
« Enfin, on doit nommer les choses: l’antisémitisme est en recrudescence sur les campus. Je ne ménagerai aucun effort pour que nos établissements mettent tout en œuvre pour rétablir un climat sain et sécuritaire pour tous les étudiants et pour contrer l’intimidation et la haine.
Sur les médias sociaux et traditionnels, ces deux enjeux sont plus souvent qu’autrement présenté comme un jeu à somme nulle, alors que la proposition d’Elghawaby d’embaucher davantage de musulmans pourrait menacer les étudiants juifs et contribuer à l’antisémitisme.
En réponse à une publication de la Montreal Gazette, notamment, un commentaire lit: « Elle veut plus d’enseignants islamistes sur les campus à un moment où la violence et l’intimidation contre les juifs sont déjà en montée. Totalement irresponsable »(commentaire traduit de l’anglais).
Des amalgames similaires entre les musulmans l’islamisme – un terme nébuleux qui est trop souvent utilisé pour dépeindre négativement les musulmans dans les sphères politiques – ainsi que les associations au terrorisme abondaient dans les réponses aux publications sur les médias sociaux et aux articles en ligne.
Une réponse sur x.com, par exemple, décrit Elghawaby comme faisant partie « d’une religion qui pratique activement le féminicide », ajoutant que les québécois devraient se réveiller avant que les musulmans « ne creusent leurs tunnels en nous fassent un 7 octobre », une référence aux attentats terroristes du Hamas en Israël.
Une autre réponse à un article de la Presse canadienne publié par le National Post insinue l’existence d’une pente descendante vers un califat musulman « si il faut dépendre du Québec pour prévénir la capture des universités par la religion de la paix et les supporters du Hamas qui s’y trouvent partout ».
Sur X, Jean-François Roberge, le ministre de la Langue française, demande lui aussi non seulement le renvoi d’Elghawaby, mais aussi l’abolition de son poste. Des commentaires en réponse à ses publications au sujet demandent plutôt sa déportation.
« Mettez de la pression pour qu’il la mettre (sic) hors circuit de dire n’importe quoi et d’encourager que la religion islamique ! On est tous vraiment rendu écœurer (sic) d’entendre ses propos qui encourage (sic) l’établissement de cette religion ! » dit un usager.
« Se (sic) sont des malades !!! Cette religion est la pire au monde. Toutes les religions selon moi sont inutilent (sic) mais celle-ci oufff mettez-moi cette femme dans une avion direction la Corée du Nord ! » dit un autre.
D’autres en rajoutent une couche: « Quand va-t-on comprendre que ces gens ne sont pas là pour coexister, mais pour imposer leurs règles? Ils ne cherchent pas à vivre avec nous, ils créent des enclaves, exploitant les flux migratoires orchestrées par les globalistes pour réclamer le respect de LEURS coutumes. Comment je le sais? Parce que cela se répète partout. En France, en Suède, en Espagne, au Royaume-Uni, au Portugal, en Autriche ».
La théorie du Grand remplacement a été liée au meutre de plus de 100 individus – incluant des musulmans, des juifs, des noirs, et des latinos – partout dans le monde.
Amira Elghawaby était auparavant une membre du comité de direction, ainsi qu’une membre fondatrice du Canadian Anti-Hate Network.