Freedom Convoy Conspiracy Theory Kicked Out of Court
The $44 million lawsuit against the Canadian Anti-Hate Network, the government, and banks failed to show any evidence of CAHN involvement in a (non-existent) wide-ranging conspiracy.
April 9, 2019
Canadian Anti-Hate Network
Far-right supporters gather for the vague bleue demonstration in Montreal on May 4.
For over a month in the leadup to May 4, Québec’s far-right had been excited. There was a wave coming, they said. A “vague bleue;” a blue wave - a sea of blue and white Québec flags.
The vague bleue was initially meant to be a demonstration in favour of a “citizen’s constitution,” the primary demand of the Québec Yellow Vests. The group is characterized by racism and conspiracy theories and led by Pierre Dion, who was recently arrested for inciting hatred towards Muslims. Vague bleue, like the weekly, dozen-strong Yellow Vests demonstrations, was held on a Saturday outside Québecor-owned television station TVA.
Vague bleue was set to be Québec’s largest far-right demonstration in a very long time. Over 2,000 people were listed as attending on Facebook and far-right internet personalities filmed themselves putting up posters around the city, expecting a massive turnout.
While it was being organized, vague bleue became a rally in favour of Bill 21, the governing Coalition Avenir Québec party’s proposed secularism law which would ban individuals who wear religious symbols from working in large segments of the public service, including as police, judges, and teachers. Far-right organizations loudly support the law with the anti-Muslim group La Meute even briefly switching the banner photo for their public Facebook group to a picture of Premier François Legault.
Making the vague bleue rally about Bill 21 led to significantly more interest, and exploded the reach of its Facebook event, which made no direct mention of any of the extremist groups involved.
Despite their attempts to mask the nature of the rally, far right groups were very much on the scene, and wearing their colours. Photos of the demonstration show members of Storm Alliance, La Meute and other militant anti-Muslim groups in paramilitary gear acting as “volunteer security.” Organizers explicitly asked that participants not fly the flags of their groups, but instead use Québec flags (as well as the Patriots flag, which is popular among nationalists).
At around 500 attendees, vague bleue was larger than most previous far right demonstrations—the last major one being La Meute’s incursion into Montreal on July 1, 2018, which was prevented from marching by anti-fascist activists surrounding the demonstration.
Vague bleue was also met by an anti-racist counter demonstration which peaked at 250 persons. Some left after police began firing tear gas at the counter-demonstrators, shooting one anti-racist in the face with a canister. The counter-protest dispersed, but later regrouped. Separated by a police line, the two demonstrations faced off until the vague bleue contingent marched back to the buses which had brought many of them in from out of town.
Previously, the largest far-right demonstration had occurred in November 2017, when La Meute and Storm Alliance—as well as neo-Nazi aligned Atalante Québec and Soldiers of Odin—formed a coalition against the already-cancelled provincial inquiry into systemic racism, drawing around 500 people to the streets of Québec City. However, the far-right’s capacity to mobilize people onto the streets started to stagnate and decline as a result of concerted anti-racist organizing and far-right infighting. By summer 2018, their demonstrations would only bring out one to three hundred supporters.
Now, the far-right is picking up steam again, using vague bleue as a way to ride on the very real wave of online Islamophobia that has become more visible since the government’s announcement of Bill 21. Organizers believe they can use Bill 21 to draw Quebecers beyond (but still including) the usual cohort of far-right groups into their fold.
A “Vague Bleue Part 2” is currently being planned for the end of June, in Trois-Rivieres, about an hour and a half away from Montreal.
The Canadian Anti-Hate Network would like to thank a contributor from Montréal for their help in researching and authoring this article.
April 9, 2019
Canadian Anti-Hate Network
Depuis plus d’un mois, jusqu’au 4 mai, l’extrême droite du Québec était excitfée. Il y avait une vague à venir, ils ont dit. Une vague bleue; une vague bleue, une mer de drapeaux bleus et blancs du Québec.
La vague bleue devait au départ être une manifestation en faveur d’une «constitution de citoyen», revendication première des gilets jaunes du Québec. Le groupe se caractérise par des théories du racisme et du complot et est dirigé par Pierre Dion, récemment arrêté pour incitation à la haine envers les musulmans. Vague bleue, comme les démonstrations hebdomadaires d'une dizaine de manifestants, a eu lieu un samedi devant la station de télévision TVA détenue par Québecor.
Vague bleue devait être la plus grande manifestation d’extrême droite au Québec depuis très longtemps. Plus de 2 000 personnes étaient inscrites sur Facebook et des personnalités d'extrême droite de l'internet se sont filmées en train de poser des affiches dans toute la ville, dans l'attente d'une participation massive.
Pendant qu’elle était organisée, la vague bleue devenait un rassemblement en faveur du projet de loi 21, le projet de loi sur la laïcité proposé par le parti au pouvoir de la Coalition Avenir Québec, qui interdirait aux personnes portant des symboles religieux de travailler dans de larges secteurs de la fonction publique, notamment en tant que policiers, juges, et les enseignants. Les organisations d'extrême droite soutiennent la loi avec force. Le groupe anti-musulman La Meute a même brièvement basculé la photo de la bannière de leur groupe Facebook public sur une photo du premier ministre François Legault.
Faire le rassemblement de la vague bleu autour du projet de loi 21 a suscité beaucoup plus d’intérêt et a fait exploser la portée de son événement sur Facebook, qui ne mentionnait directement aucun des groupes extrémistes impliqués.
Malgré leurs tentatives pour masquer la nature du rassemblement, les groupes d'extrême droite étaient très présents et portaient leurs couleurs. Des photos de la manifestation montrent des membres de Storm Alliance, La Meute et d'autres groupes militants anti-musulmans en tenue paramilitaire jouant le rôle de «sécurité volontaire». Les organisateurs ont explicitement demandé que les participants n’apportent pas les drapeaux de leurs groupes, mais qu'ils utilisent plutôt des drapeaux du Québec ( comme le drapeau des patriotes, qui est populaire parmi les nationalistes).
Avec environ 500 participants, le vague bleu était plus grand que la plupart des manifestations précédentes d’extrême droite - la dernière en date étant l’incursion de La Meute à Montréal le 1er juillet 2018, qui avait été empêchée par les activistes antifascistes qui avaient entouré la manifestation.
Vague bleue a également rencontré une contre-manifestation antiraciste qui a culminé à 250 personnes. Certains sont partis après que la police ait commencé à tirer des gaz lacrymogènes sur les contre-manifestants, tirant un antiraciste au visage avec une cartouche. La contre-manifestation s'est dispersée, mais s'est ensuite regroupée. Séparés par une ligne de police, les deux manifestations se sont affrontées jusqu’à ce que le contingent vague bleu se dirige vers les bus qui en avaient fait venir beaucoup d’autres villes.
Auparavant, la plus grande manifestation d'extrême droite avait eu lieu en novembre 2017, lorsque La Meute et Storm Alliance, ainsi que les groupes Atalante Québec et Soldiers of Odin formaient une coalition qui a attiré environ 500 personnes dans les rues de la ville de Québec contre l'enquête provinciale déjà annulée sur le racisme systémique. Cependant, la capacité de l'extrême droite à mobiliser les gens dans les rues a commencé à stagner et à décliner à la suite d'une organisation concertée antiraciste et des querelles internes d'extrême droite. D'ici l'été 2018, leurs manifestations ne réuniraient que de cent à trois cents sympathisants.
Maintenant, l'extrême droite reprend son élan, utilisant la vague bleue comme moyen de tirer parti de la véritable vague d'islamophobie en ligne qui est devenue plus visible depuis l'annonce par le gouvernement du projet de loi 21. Les organisateurs pensent pouvoir utiliser le projet de loi 21 pour attirer les Québécois en plus de (tout en incluant) la cohorte habituelle de groupes d'extrême droite.
Une «Vague Bleue 2me partie» est actuellement prévue pour la fin juin à Trois-Rivières, à environ une heure et demie de Montréal.
Le réseau canadien anti-haine aimerait remercier un contributeur de Montréal pour son aide dans la recherche et la rédaction de cet article.